Et si c'était vraiment une mauvaise idée d'utiliser les IA génératives dans la création artistique?

Et si c’était vraiment une mauvaise idée d’utiliser les IA génératives dans la création artistique ?

C’est ce que suggère de manière provocante Ge Wang, professeur à Stanford, dans un article qui questionne les développements de l’IA dans l’art. En prenant l’exemple de Suno, une start-up qui promet de créer de la musique instantanément via l’IA, il nous confronte à une question essentielle : et si la difficulté du processus créatif était justement ce qui donne sa valeur à l’art ?

Imaginez un instant qu’on propose aux alpinistes d’atteindre le sommet en hélicoptère, aux gameurs de faire jouer leur jeu par quelqu’un d’autre, ou aux cuisiniers de commander tous leurs plats. Absurde ? C’est pourtant ce que proposent les IA génératives dans l’art : contourner le processus créatif au nom de l’efficacité.

La vraie question n’est pas de savoir si l’IA peut créer de l’art, mais plutôt de comprendre ce que nous perdons en abandonnant les moments de doute, de frustration et de découverte qui font partie intégrante du processus créatif. Ces moments difficiles ne sont pas des obstacles à éliminer, mais le terreau même de notre expression artistique.

Pour les professionnels de la culture, cet article ouvre une réflexion très actuelle : comment intégrer l’IA dans nos pratiques sans sacrifier ce qui fait l’essence même de la création artistique ?

Lien vers l’article complet en anglais

Qu’en pensez-vous ? Le processus créatif est-il négociable face aux promesses de l’IA ?

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